Nous débutons notre petite série d’articles francs sur les municipales 2014 d’Angers par un sujet volontairement provocateur mais pourtant indéniablement vrai, « la gauche a déjà perdu les municipales de Mars prochain ». On fait un point d’éclaircissement sur la question.
Mais quelle mouche a donc piqué la rédaction du site Angers Cherchenet ? Serait-elle pro Christophe Béchu ? Loin de là, mais quelques fois, le réalisme prend le pas sur les idéaux. Concernant les Municipales d’Angers en 2014, l’équipe a décidé de faire lumière sur cette campagne, au risque de froisser certaines personnes bien pensantes.
L’histoire de la défaite de la gauche angevine remonte aux dernières élections municipales. En effet, c’est bien la première fois depuis 30 ans qu’en 2008 un maire socialiste, Jean-Claude Antonini, a autant de mal à passer le second tour. Avec seulement 50,6% des voix, J-C Antonini a eu « chaud aux fesses » et c’est bien le jeune candidat UMP qui est sorti grandi de ce scrutin électoral.
Très bien, me direz-vous, mais c’était il y a 5 ans de cela, les choses ont évolué depuis non ? Malheureusement oui, cependant sur le plan de la communication, ce n’est pas en positif…
En 2012, le maire élu Jean-Claude Antonini décide de mettre fin à son mandat prématurément au profit de Frédéric Béatse, une coutume somme toute répandue depuis plusieurs dizaines d’années un peu partout en France, qui consiste à parachuter son poulain en vue de lui permettre de se montrer pour les prochaines élections.
Oui, seulement en 2012, la politique avait déjà pris un tout autre tournant – Tout se sait – . Le politiquo-copinage ne passe plus, et cela notamment depuis la médiatisation de notre ex-président Nicolas Sarkozy. Les membres du PS angevin auraient donc dû le savoir et prendre le taureau par les cornes en réalisant une élection interne au sein du parti, voire des élections ouvertes aux angevins tout en conservant un candidat de la liste élue en 2008. Cela aurait été ici une double bonne idée, cela aurait pu montrer que les angevins avaient un réel pouvoir de décision et cela aurait également permis de montrer que les personnalités politiques angevines pouvaient être force d’évolution et de transparence dans la vie politique locale, un exemple au niveau national.
Oui mais voilà, Frédéric Beatse fut nommé maire d’Angers sans le consentement des habitants, sans même l’ombre d’une explication du maire sortant (ou presque…), et l’opposition n’a pas manqué l’occasion de rebondir sur le sujet tout comme un membre du PS49, Jean-Luc Rotureau.
Nous en avions déjà parlé dans un précédent article sur les primaires citoyennes angevines, c’est le tournant qui a divisé la gauche angevine et qui laissera probablement la plus grande plaie non cicatrisée pour les prochaines échéances de mars 2014.
Alors que Jean-Luc Rotureau souhaitait la mise en place d’une primaire citoyenne, les militants du PS n’ont pas vu ça du même œil en votant contre cette mesure et en faisant des pieds et des mains pour le maire en place Frédéric Béatse.
Tandis que la gauche était en perte de vitesse, refuser d’ouvrir ces primaires citoyennes marque un coup supplémentaire dans la non-exemplarité de la gouvernance en place et montre une fois de plus que les sièges d’élus sont bien plus importants que le bien-être et le vouloir des angevins.
Voyant que les échéances des municipales arrivent à grand pas, l’équipe municipale en place n’a eu cesse de promouvoir ses futurs projets pour la ville (projet post-2014) par le biais de lieux publics et d’événements culturels.
La liste est longue mais nous avons simplement à voir le rez-de-chaussée de la « Maison des Projets » pour nous rendre compte qu’au-delà de porter certains projets de jeunes angevins, la ville s’est appropriée le lieu à des fins de promotion électorale, mal venue dans un lieu public servant la création de nouveaux projets personnels angevins. Mais ce n’est pas tout, la Gare est elle aussi devenue un lieu de promotion pour la ville d’Angers ainsi que les derniers Accroches Cœurs, qui ont compté pas moins de trois activités pour promouvoir les futurs berges de Maine.
Autant d’actions qui n’ont pas lieu d’être lorsque l’on parle de projet pour 2030 en utilisant la voie publique…
Mais la communication seule ne peut pas faire totalement perdre un parti lors des municipales de 2014, les actions menées depuis 5 ans et le bilan sont aussi pleinement responsables.
Si la reconstruction des quartiers fait partie des points très positifs du dernier mandat municipal, des points plus négatifs existent et notamment au niveau de la fiscalité, qui n’a jamais autant augmenté dans la ville d’Angers. La crise est passée par là, mais n’explique pas toutes les mesures mises en place ces dernières années.
Peu de personnes le savent mais la ville d’Angers fait parti de ces bons élèves de France. Avec ses 160’000 habitants, c’est la ville la moins endettée de l’hexagone à démographie équivalente et la crise économique aurait dû être gérée par de l’endettement, en pariant sur le dynamisme de la population pour redresser la barre.
Au lieu de cela, des dépenses mal placées et des hausses de la fiscalités ont cristallisé le développement du secteur économique pour les entreprises et ont considérablement baissé le pouvoir d’achat des angevins.
La taxe foncière et la taxe d’habitation n’ont jamais autant augmenté que depuis ces dernières années dans la cité angevine, il en va de même avec le prix des parkings du centre-ville. La faute à quoi ? A la volonté de rester avec des comptes dans le vert au détriment de la population. Le tramway a également joué un rôle moteur dans cette hausse de la fiscalité.
Véritable fausse bonne idée, les coûts engendrés (plus de 300 millions d’euros) sont extrêmement lourds pour une ville de la taille d’Angers. Alors que la ville était plutôt mal desservie par le réseau de bus en volume, voici que l’arrivée du tramway n’a pas arrangé les choses et a complexifié le trafic dans le cœur de ville pour les automobilistes. Un véritable fiasco financier que les angevins payent aujourd’hui cher, très cher.
Au rayon des coupes budgétaires, la culture est probablement celle qui a le plus marqué l’esprit des angevins. D’années en années, les subventions accordées par la municipalité aux différents événements culturels se sont concentrés uniquement sur les gros événements et les grosses structures.
Ainsi, le Quai (théâtre d’Angers) et le festival Premiers Plans cannibalisent la majeur partie du budget, laissant vivoter le reste des projets dont certains n’ont pas été reconduis par ailleurs (Tours de Scènes, Festival du Scoop,…). Cette politique désastreuse montre la volonté de faire de ces rendez-vous des effets de masse, oubliant au passage toutes les individualités angevines porteuses de projets.
Une politique que de nombreux angevins ont vu et condamnent avec fermeté.
Mais que diable a piqué l’équipe municipale en place pour réaliser d’aussi mauvais calculs, calculs qui même avec la venue extrêmement nombreuses de ministres du gouvernement, ne semblent toujours pas recevoir l’approbation des habitants de la ville.
Plus que jamais, il est temps pour Frédéric Béatse et le PS 49 de trouver une ligne politique claire et transparente s’ils ne veulent pas que l’affirmation posée dans cet article ne devienne réalité et ainsi que la gauche angevine ait perdu d’avance les municipales 2014…
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