Ouvert en 2010 par le Conseil Général, le parc Terra Botanica avait pour ambition de devenir une sorte de « locomotive touristique » en Anjou, afin notamment de promouvoir la filière végétale de la région. Quatre ans plus tard cependant, l’existence du parc est aujourd’hui remise en question du fait de nombreuses difficultés.
Des problèmes à la fois économiques et touristiques
Cette semaine, la séance du budget du Conseil Général était placée sous le signe des restrictions budgétaires et des bilans financiers. La situation du Parc Terra Botanica fut donc évoquée par les élus comme étant de plus en plus préoccupante. En trois saisons, la fréquentation du parc à effet été divisée par deux, entrainant une baisse importante des recettes et des difficultés financières importantes au regard du coût engendré par l’entretien d’une telle structure et de ses 27 hectares.
Quant à l’origine de ces difficultés cependant, les avis diffèrent selon les élus pour identifier les raisons de cette mise en difficulté du parc. Certains avancent en effet des prix trop élevés pour les familles, une surface trop importante pour être rentable, ou même encore la météo angevine, tandis que les élus de Gauche accusent la majorité du Conseil d’avoir effectué une mauvaise gestion du parc, tout simplement.
Une aide financière accordée par le Conseil Général
L’avenir du Parc a donc été l’objet d’un vif débat lors de la réunion du Conseil sur le budget de ce dernier. Malgré l’Opposition de certains élus, 1,7 million d’euros d’aide ont finalement été accordés par le Conseil général au Parc Angevin. Toutefois, cette mesure seule ne suffira pas à sauver Terra Botanica, et les élus en ont bien conscience. Ils ont donc voté un changement de statut du parc, ce dernier passant du statut de Société d’Économie mixte à celui de Groupement d’intérêt public, pour une plus grande simplicité de gestion. La stratégie juridique marketing et commerciale du parc a cependant également été mise à plat lors de la séance, dans le but de rendre à Terra Botanica une plus grande attractivité auprès des familles notamment.
Quoi qu’il en soit, et malgré les difficultés rencontrées par le Parc, aucune fermeture ou cession n’est prévue à l’horizon. Pour éviter que cela n’arrive cependant, la tâche est conséquente, et nécessitera certainement des transformations en profondeur ainsi qu’une gestion irréprochable et intelligente du complexe. Dès lors que ces évolutions auront lieu, Terra Botanica pourra peut-être jouer, à terme, ce rôle de « locomotive touristique » promouvant toute la richesse de la filière végétale en Anjou.