Séance musclée au Conseil Municipal d’Angers pour l’adoption d’une heure de gratuité des parkings hier soir, les conseillers municipaux sont montés sur le ring pour la dernière fois avant la coupure estivale afin de débattre d’une mesure phare de la campagne de Christophe Béchu : la gratuité de la première heure de stationnement. Entre partisans et détracteurs, la mesure a fait débat.
Pour ou contre ?
C’est un peu la question qui faisait débat lors de cette bataille rangée hier soir. D’un côté, l’opposition absolument défavorable à une telle mesure. En cause, un recul du point de vue environnemental pour certains, une réponse inadaptée aux problèmes d’attractivité du centre-ville pour d’autres. Les attaques fusent également, l’opposition accusant le maire de clientélisme politique. Luc Belot, ancien vice-président de l’agglomération en charge des transports s’insurge : « Avec cette mesure, on répond à une demande, et pas à un besoin. Le besoin des commerçants du centre-ville, ça n’est pas du stationnement, mais des clients ».
De l’autre côté cependant, on trouve la majorité nouvellement élue, pour laquelle cette mesure devrait aider à aider le centre-ville traversant une crise d’attractivité. Il faut dire que l’ouverture de zones commerciales telles que l’Atoll a fait de l’ombre au centre-ville, et aux zones commerciales angevines telles qu’Espace Anjou. Pour éviter d’aggraver la situation, Mr Bechu a même indiqué qu’un moratoire serait proposé pour que de nouvelles zones commerciales ne soient pas développées dans les années à venir.
Malgré des arguments de part et d’autre, les idéologies s’affrontent. L’Opposition sort de sa manche un papier issu du blog transport du Monde faisant état de la politique de certains maires réintroduisant la voiture en centre-ville, la plupart d’entre eux portant l’étiquette UMP. Pour la minorité, et sa composante écologique, le risque d’une telle mesure est la congestion du centre-ville, et un retour en arrière sur le plan écologique. D’autres avancent également le cout financier d’une telle mesure, qui serait un manque à gagner de 840 000 euros par an. La majorité évalue cependant que ce manque à gagner devrait être compensé par l’augmentation de la fréquentation des équipements.
Une majorité confortable pour la mesure
Finalement, et malgré ce débat, la mesure a été adoptée avec une majorité confortable et elle prendra effet au 1er septembre. Les parkings à ouvrage et enclos seront donc gratuits la première heure, et les tarifs évolueront pour anticiper la réforme nationale concernant le paiement au quart d’heure.
Tarifs à venir :
– 2 euros/ heure Ralliement et 1,60 euro au Mail, à République et à Molière. Le stationnement de moins d’un quart d’heure au parking du ralliement sera cependant facturé 1 euro pour éviter une utilisation urbaine.
– 1,60 euro /heure et 1,20 à Larrey et Mitterand.